Présentation et programme
Festival de la Cinémathèque : Sans la connaissance de notre passé, notre futur n’a aucun avenir. C’est pourquoi le passé est un présent pour demain.
Le Festival de la Cinémathèque (ex Toute la mémoire du monde), le Festival international du film restauré fête ses 11 ans avec une riche sélection de restaurations prestigieuses accompagnées d’un impressionnant programme de rencontres, de ciné-concerts et de conférences.
La section Restaurations et Incunables, propose une sélection de raretés incontournables et de restaurations menées récemment en France et dans le monde. Un programme éclectique par nature qui, des classiques aux trésors cachés, comprend des projections de grands films absents des écrans depuis longtemps et des ciné-concerts. Cette section qui réunit aussi bien des classiques hollywoodiens, des films d’auteurs, des films muets, des films expérimentaux ou encore des films documentaires, met principalement en valeur le travail des archives, des ayants droit et des laboratoires.
ALOÏSE (1974) de Liliane de Kermadec – 118 mn – Avec Isabelle Huppert, Delphine Seyrig, Michael Lonsdale…
Aloïse est basé sur l’histoire véridique d’Aloïse Corbaz, aliénée, enfermée toute sa vie, qui a fini par s’exprimer par la peinture.
Photographe de plateau pour Varda et Resnais, Liliane de Kermadec réalise un portrait de l’artiste suisse Aloïse Corbaz (1886-1964), qui passa les 46 dernières années de sa vie internée pour schizophrénie, et dont les œuvres furent réunies dans la collection d’art brut de Jean Dubuffet. Isabelle Huppert et Delphine Seyrig incarnent toutes les deux le personnage d’Aloïse à deux âges différents de sa vie.
Restauration 4K par TF1 Studio, avec le soutien de la Cinémathèque française et la Cinémathèque suisse, à partir du négatif image et du magnétique son français. Travaux numériques et photochimiques par le laboratoire Hiventy en 2023. Distribution Les Acacias.
ALPHAVILLE, UNE ETRANGE AVENTURE DE LEMMY CAUTION (1965) de Jean-Luc Godard – 100 mn – Avec Eddie Constantine, Anna Karina, Akim Tamiroff, Howard Vernon…
Dans une époque postérieure aux années 1960, les autorités des « pays extérieurs » envoient le célèbre agent secret Lemmy Caution en mission à Alphaville, une cité désincarnée, éloignée de quelques années-lumière de la Terre. Caution est chargé de neutraliser le professeur von Braun, despote d’Alphaville, qui y a aboli les sentiments humains. Un ordinateur, Alpha 60, régit toute la ville. Un message de Dickson, un ex-agent secret, ordonne à Lemmy de « détruire Alpha 60 et de sauver ceux qui pleurent ». Mais ce dernier est enlevé, interrogé par Alpha 60 et condamné à mort…
L’agent secret Lemmy Caution se rend à Alphaville, cité futuriste contrôlée par l’intelligence artificielle Alpha 60, où les émotions sont bannies et certains mots supprimés. Avec son héros de polar plongé dans un décor de science-fiction, Godard affine un langage et des motifs qui préfigurent les plus grandes productions dystopiques (2001, l’odyssée de l’espace, Blade Runner, Soleil vert). Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution est un film très référencé. Il emprunte en effet autant à la littérature (Jorge Luis Borges, Charles Baudelaire, Louis-Ferdinand Céline ou George Orwell) qu’à la philosophie (Henri Bergson, Blaise Pascal ou Friedrich Nietzsche). Comme La Jetée (1962) de Chris Marker, le film de Godard prend la forme d’un récit d’anticipation pour aborder des sujets complexes (faillite du monde moderne, appareil politique vieillissant, etc.) en mettant en scène une exploration singulière du temps. Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution a obtenu l’Ours d’or au Festival international du Film de Berlin en 1965.
« Mon film est un peu comme Nadja d’André Breton. On se promène dans Paris et le surréel apparaît. » Jean-Luc Godard, 1965.
Restauration 4K par Hiventy à partir du négatif original 35 mm et du négatif son, avec le soutien du CNC. Négatif noir et blanc composé de pellicules Ilford, Agfa et Kodak remis en état avant d’être scanné par immersion en 4K, étalonné et nettoyé numériquement.
LA BESTIA DEBE MORIR (1952) de Román Viñoly Barreto – 95 mn – Avec Narciso Ibáñez Menta, Laura Hidalgo, Guillermo Battaglia…
L’évasion d’un homme, sous l’Inquisition espagnole. Unique réalisation de l’acteur Gaston Modot, le récit impitoyable du conte de Villiers de L’Isle-Adam se pare des plus beaux atours du fantastique, dans les décors naturels du Mont Saint-Michel.
La Bestia debe morir est la première adaptation du roman de Cecil Day Lewis (le père de Daniel), 17 ans avant Que la bête meure. Tout comme Chabrol, Barreto utilise le thriller pour dénoncer la bourgeoisie argentine. Veules, faibles, manipulateurs, ses personnages sont des monstres de suffisance, à l’image de Guillermo Battaglia, parfait dans son personnage de patriarche brutal et tyrannique.
Restauration 4K par l’UCLA Film & Television Archive et le Museo de Arte Latinoamericano (Buenos Aires), financée par la Film Noir Foundation. En avant-première de la rétrospective Films noirs argentins organisée par Les Films du Camélia, en salles le 19 juin 2024.
BUSHMAN (1971) de David Schickele – 73 mn – Avec Jack Nance, Elaine Featherstone, Patrick Gleeson…
En 1968, Martin Luther King est assassiné et la guerre du Biafra entraîne une terrible famine. Gabriel a fui le Nigéria et vit à San Francisco, au contact de la communauté afro-américaine comme des milieux bohèmes blancs. Dans ces États-Unis très agités des sixties, sa vie d’exil est jalonnée de rencontres, d’escapades et d’errances, mais il reste habité de souvenirs et de la nostalgie du village de son enfance. Bientôt, son visa arrive à expiration…
En 1968, David Schickele entame un long métrage sur l’arrivée à San Francisco d’un étudiant nigérian qui fuit la guerre. Avec en toile de fond l’africanité et l’Amérique raciste, le drame ironique se transforme en documentaire poignant lorsque le jeune homme est arrêté à tort pendant le tournage du film. Aussi brillant que brûlant, du cinéma-vérité où la réalité rattrape la fiction. Schickele, brillant touche-à-tout, fait de son film un instrument de lutte contre la violence de la société américaine.
Restauration 4K par l’Université de Californie, le Berkeley Art Museum, la Pacific Film Archive, la Film Foundation et Milestone/Kino Lorber. En avant-première parisienne dans le cadre de sa ressortie en salles par Malavida le 24 avril 2024.
LE CŒUR FOU (1970) de Jean-Gabriel Albicocco – 101 mn – Avec Ewa Swann, Michel Auclair, Madeleine Robinson…
Un journaliste, Serge Menessier, réalise un reportage photographique ayant pour sujet son ex-épouse Clara, une actrice célèbre terrassée par une dépression et internée dans un service psychiatrique. L’agitation causée par la présence de Clara dans la clinique provoque la jalousie de Clo, une patiente égocentrique. Elle réagit en tentant de séduire Serge et en mettant le feu à l’établissement de soins.
La fuite en avant d’un couple au romantisme incandescent. Depuis La Fille aux yeux d’or et l’adaptation du Grand Meaulnes, Albicocco s’est forgé un style à travers une profusion d’effets visuels (distorsions, caméra tournoyante), épousant ici la fièvre et la folie des deux amants. D’une beauté plastique inédite, si Le Cœur fou est un échec public, l’œuvre maudite du cinéaste n’annonce rien de moins que les grands films maniéristes des années 70, d’Argento à Zulawski. Scan 4K d’après les négatifs son et image du film par le laboratoire VDM, étalonnage Mathieu Péteul, restauration Sébastien Liatard.
COLLATERAL (2003) de Michael Mann – 120 mn – Avec Tom Cruise, Jamie Foxx, Jada Pinkett Smith, Mark Ruffalo…
Max est taxi de nuit à Los Angeles. Un soir, il se lie d’amitié avec une dénommée Annie Farrell, une belle femme procureur montée à l’arrière de son véhicule. Quelques minutes plus tard, c’est au tour d’un homme prénommé Vincent de monter dans le taxi. Un businessman, selon toute apparence, avec un emploi du temps chargé : pas moins de cinq rendez-vous à tenir dans la nuit. Max accepte de lui louer ses services jusqu’au petit matin, en échange de 600 dollars. Premier arrêt. Vincent entre dans un immeuble. Un coup de feu éclate aussitôt, un corps plonge dans le vide, s’écrasant sur le toit du taxi. Vincent redescend et, sous la menace de son arme, oblige Max à dissimuler le cadavre dans le coffre et à reprendre son mortel périple. Un chauffeur de taxi, un tueur implacable, cinq « cibles » à éliminer, des agents des stups et une équipe du FBI… Leurs destins se joueront cette nuit…
Sur un scénario passe-partout, Collateral est l’œuvre d’un immense styliste, un thriller nocturne poétique d’une beauté formelle sidérante. Alors que la plupart de ses collègues tâtonnent avec les nouvelles caméras numériques, pour dépeindre la ville entre crépuscule et aube, Mann utilise pour la première fois une caméra Thomson Grass Valley Viper FilmStream modifiée et filme Los Angeles, et la nuit, comme personne, et fait de Tom Cruise, une impressionnante figure melvillienne.
Restauration numérique par Ciné Sorbonne depuis le fichier HD d’origine, en avant-première de sa ressortie au cinéma le 10 avril 2024. La projection de Collateral sera suivie d’un « Dialogue avec Jean-Baptiste Thoret ». Jean-Baptiste Thoret est réalisateur (We Blew It, Dario Argento, soupirs dans un corridor lointain,…), critique et historien du cinéma. Il est l’auteur d’une douzaine de livres parmi lesquels 26 secondes, l’Amérique éclaboussée (Rouge Profond, 2003), Le cinéma comme élégie : conversation avec Peter Bogdanovich (Carlotta, 2018) et Michael Mann : mirages du contemporain (Flammarion, 2021).
« Si Mann a abandonné Aviator, projet sur lequel il travaillait depuis la fin des années 1990, il est probable que Collateral en ait gardé quelques séquelles, comme si Vincent (Tom Cruise) avait récupéré un peu de l’hybris démesuré d’Howard Hughes, son obsession de la maîtrise et de la vitesse, et Max (Jamie Foxx), sa réticence à l’égard du monde réel, son goût à la Chateaubriand de renfermer dans un endroit étroit « ses longues espérances ». » Jean-Baptiste Thoret, Michael Mann : Mirages du contemporain, Flammarion, 2021.
COMEDIENNES (The Marriage Circle, 1924) de Ernst Lubitsch – 98 mn – Avec Florence Vidor, Adolph Menjou, Monte Blue, Marie Prevost…
Le Docteur Braun et son épouse Charlotte sont fous amoureux l’un de l’autre. Mais lorsque Charlotte présente sa meilleure amie, Mizzi, à son époux, celui-ci a du mal à résister au charme de la jeune fille…
À l’heure où domine le slapstick (de l’anglais slap stick, « bâton claqueur » en français, terme utilisé pour décrire un genre comique spécifique caractérisé par l’utilisation d’actions physiques volontairement exagérées, de chutes et de situations burlesques) à Hollywood, Lubitsch dévoile sa touche inimitable, mise en scène précise et subtile, sous-entendus astucieux. Avec lui, la comédie conjugale va trouver ses lettres de noblesse grâce à un savant dosage d’élégance, d’humour et d’érotisme. Inspiré par L’Opinion publique (1923) de Chaplin, Comédiennes marqua toute une génération de cinéastes, de Hitchcock à Kurosawa. Restauration 4K par le MoMA, avec le soutien de Matthew et Natalie Bernstein. Séance de Clôture du Festival. Ciné-concert par Quatuor Voce et Paul Lay.
CROIX DE FER (Cross of Iron, 1977) de Sam Peckinpah, d’après le roman La Peau des hommes de Willi Heinrich – 130 mn – Avec James Coburn, Maximilian Schell, James Mason, David Warner…
Sur le front russe, un aristocrate allemand est prêt à tout pour obtenir la croix de fer. Tout sauf y laisser la vie. Cette conception du métier de soldat se heurte à celle d’un vieux baroudeur placé sous ses ordres. Un film sur les méfaits de l’héroïsme outrancier.
Considéré par Welles comme l’un des meilleurs films de guerre, Croix de fer plonge dans la folie meurtrière du conflit avec une violence inouïe. Nulle trace d’héroïsme, ni d’épopée fantastique face à l’absurdité d’un temps perdu, qui sacrifie des vies humaines par orgueil et aveuglement. Avec un duel au sommet entre James Coburn, qui a déjà tourné deux films avec le cinéaste (Major Dundee, 1965 et Pat Garrett et Billy le Kid, 1973) et Maximilian Schell. Restauration par Studiocanal en 2023 à partir du négatif original 35 mm. Scan 4K et étalonnage par Silver Salt Restoration (Royaume-Uni).
ENAMORADA (1946) de Emilio Fernández – 99 mn – Avec María Félix, Pedro Armendáriz, Fernando Fernández…
Pendant la Révolution mexicaine de 1917, le Général Reyes, à la tête des insurgés, s’éprend de Béatrix, la fille d’un général des troupes fédérales qu’il a fait arrêter. Mais la jeune femme le rejette. Adaptation de La Mégère apprivoisée de Shakespeare par une figure phare du mélodrame mexicain. Fernández déroule une histoire d’amour orageuse sur fond de révolution mexicaine en 1917, dans un mélange de sérénade et de poème épique. La lumière du directeur de la photographie Gabriel Figueroa illumine le visage de la superbe Maria Félix autant qu’elle amplifie l’esprit lyrique de ce beau classique. Restauration 4K par l’UCLA Film & Television Archive et le World Cinema Project de la Film Foundation, en collaboration avec Fundacion Televisa AC et Filmoteca de la UNAM. En avant-première de la Rétrospective María Félix organisée par Les Films du Camélia.
LA GUERRE DU FEU (1981) de Jean-Jacques Annaud – 100 mn – Avec Everett McGill, Ron Perlman, Rae Dawn Chong…
A l’époque de l’âge de pierre, trois guerriers d’une tribu d’homo sapiens partent à la recherche du feu, élément magique vénéré mais redouté, objet de convoitises et de luttes pour la survie de l’espèce. La Guerre du feu est aussi l’histoire d’un homme freiné dans sa volonté de pourvoir à la survie des siens par un ennemi intérieur qui se nomme l’amour. Il passe des rapports de dominance à un rapport émotionnel.
À l’aube de l’humanité, une tribu part en quête d’une nouvelle source de feu. Succès littéraire en 1909, le roman de Rosny aîné sert de base au scénario de Gérard Brach. Servi par une musique signée Philippe Sarde, d’une grande importance dans la dramaturgie du film (elle contribue à l’ambiance d’aventure épique et accompagne le film dans sa quasi-totalité), et le langage « Oulhamr » inventé par Anthony Burgess (Orange mécanique), La Guerre du feu est une épopée préhistorique impitoyable tournée en décors naturels (en Ecosse et au Kenya), qui évoque les origines de l’homme moderne et tient en haleine autant qu’elle émeut. En 1982, La Guerre du feu a obtenu le César du meilleur film et Jean-Jacques Annaud, celui du meilleur réalisateur.
Restauration 2K par Gaumont, validée par Jean-Jacques Annaud.
L’HOMME K (Tchelovek K, 1992) de Sergey Rakhmanin – 87 mn – Avec Dima Golubov, Nikolaï Kotchegarov, Elena Kondulainen…
Sous l’influence d’une première version du scénario écrite par Andreï Tarkovski, le metteur en scène et cinéaste ukrainien Sergey Rakhmanin brosse un tableau onirique et sensoriel des expériences et des tourments de l’écrivain Franz Kafka. Réalisée pour la télévision dans un superbe noir et blanc, l’œuvre rare et déroutante d’un passionné, qui relie le cinéma aux rêves et aux mystères de la création.
Numérisation à partir des éléments originaux. Séance présentée par le réalisateur Sergey Rakhmanin.
JEANNE D’ARC (Joan the woman, 1916) de Cecil B. DeMille – 157 mn – Avec Geraldine Farrar, Raymond Hatton, Hobart Bosworth …
Pendant la Première Guerre mondiale, Eric Trent, un officier anglais, doit accomplir une mission périlleuse lors d’un combat de la Guerre de Cent Ans. Il a alors une vision de Jeanne d’Arc qui lui ordonne de remplir sa mission.
Première épopée de DeMille, la découverte de l’épée de Jeanne d’Arc dans les tranchées anglaises donne lieu à un long flashback sur la vie et les exploits de la Pucelle d’Orléans jusqu’à sa mort sur le bûcher. D’une rare inventivité narrative pour l’époque, le film contient quelques séquences hors du commun, du sacre de Charles VII aux scènes de batailles époustouflantes. Restauration numérique par le George Eastman Museum à partir du nitrate personnel de Cecil B. DeMille. Ciné-concert par Zombie Zombie (Original line up duo).
Moment privilégié de réflexion, d’échange et de partage qui met l’accent sur les grandes questions techniques et éthiques qui préoccupent cinémathèques, archives et laboratoires techniques mais aussi, bien évidemment (on l’espère encore !), éditeurs, distributeurs, exploitants et cinéphiles, le Festival de la Cinémathèque, né dans le contexte de basculement du cinéma dans l’ère du numérique, propose une fois de plus, cette année encore, une programmation exceptionnelle en donnant à voir aux spectateurs les chefs d’œuvre comme les œuvres moins connues (curiosités, raretés et autres incunables) du patrimoine du cinéma. Avec toujours un élargissement « Hors les murs » dans différentes salles partenaires de la manifestation à Paris et banlieue parisienne, puis, dans la continuité du festival francilien, en partenariat avec l’ADRC (Agence nationale pour le développement du cinéma en régions), plusieurs films qui tourneront après le festival dans des cinémas en régions, pour sa onzième édition, le Festival International du film restauré, renommé cette année Festival de la Cinémathèque, s’affirme comme étant l’immanquable rendez-vous dédié à la célébration et à la découverte du patrimoine cinématographique mondial.
Créé par La Cinémathèque française en partenariat avec le Fonds Culturel Franco-Américain et Kodak, et avec le soutien de ses partenaires institutionnels et les ayants droits essentiels aux questions de patrimoine, ce festival est incontournable pour les cinéphiles passionnés, les amoureux du patrimoine cinématographique, les archivistes, les historiens, les chercheurs et autres curieux. Riche et foisonnante, la programmation du festival nous propose un panorama très éclectique des plus belles restaurations réalisées à travers le monde et salue ainsi non seulement le travail quotidien des équipes des différentes institutions, mais nous fait également prendre toute la mesure de la richesse incommensurable de cet Art qui n’a de cesse de témoigner tout en se réinventant tout le temps.
Cinq jours durant, dans 9 cinémas (La Cinémathèque française, La Filmothèque du Quartier Latin, Le Christine Cinéma Club, L’Ecole Cinéma Club, La Fondation Jérôme Seydoux – Pathé, L’Archipel, L’Alcazar, Le Vincennes et Le Reflet Médicis) le Festival de la Cinémathèque propose cette année encore, près d’une centaine de séances de films rares et/ou restaurés présentés par de nombreux invités et répartis en différentes sections pour célébrer le cinéma de patrimoine et fêter en beauté son onzième anniversaire.
Afin de ne rien manquer de cet évènement, rendez-vous à La Cinémathèque française et dans les salles partenaires du festival du 13 au 17 mars.
Steve Le Nedelec