Une jeune suédoise de 20 ans arrive à Los Angeles dans le but de faire carrière dans l’industrie du porno. Sa détermination et son ambition la propulsent au sommet d’un monde où le plaisir cède vite la place au risque et à la toxicité.
Activiste féministe radicale et anti-pornographie depuis ses 16 ans, consciente qu’elle ne pourra jamais éradiquer le phénomène, la réalisatrice suédoise Ninja Thyberg a étudié le cinéma afin de pouvoir créer un autre point de vue sur cette industrie et éveiller les consciences en développant l’esprit critique des spectateurs. Depuis 2009 Ninja Thyberg a réalisé plusieurs courts-métrages qui s’articulent tous autour des thématiques du pouvoir, des médias et de la sexualité, en relation avec l’identité de genre et comme prisme de notre réalité individuelle et sociale. Critique de son propre point de vue, Ninja Thyberg s’est intéressé aux films pornographiques féministes et a fréquenté quelques temps les personnes ainsi que les diverses manifestations et évènements liés à ce milieu avant de réaliser son court-métrage, lui aussi intitulé Pleasure, qui a été sélectionné à Cannes en 2013 dans le cadre de la Semaine de la Critique. A l’époque à laquelle elle a réalisé son court-métrage Ninja Thyberg avait déjà l’idée d’en faire un long métrage. Pleasure est le premier long métrage de Ninja Thyberg.
« Au début, j’étais très anti-porno, et très radicale. Et puis, en étudiant le sujet, je me suis demandé comment ces images forment et transforment notre regard, et surtout dans les questions du genre. J’ai décidé qu’il me fallait faire un court métrage sur le sujet, puis c’est devenu un long métrage. Au début j’avais envie de faire un film sur l’industrie porno, mais c’est de plus en plus devenu un film sur la société en générale. Et je vois ce film aujourd’hui comme une allégorie des structures de pouvoir comme le patriarcat, et quelque part toutes ces règles de pouvoir et de profit peuvent s’appliquer dans n’importe quel univers. C’est un film qui parle de ce que c’est que d’être une femme dans un milieu dominé par les hommes. » Ninja Thyberg
Ninja Thyberg s’est rendue la première fois à Los Angeles à l’été 2014 afin d’y nouer ses premiers contacts et commencer à écrire le scénario. Prise sous l’aile de Mark Spiegler, figure incontournable de l’industrie du porno, à qui toutes les personnes du milieu font confiance, elle y est ensuite retournée plusieurs mois au début de l’année 2016 et a commencé ses premières auditions auprès des gens de l’industrie avant de s’y installer plus longtemps en 2018 pour le tournage.
Après avoir passé un an et demi à chercher la comédienne qui interprèterai le mieux le personnage de Bella, avoir été en contact avec plus de 2000 filles et en avoir rencontré près de 600, le choix de la réalisatrice Ninja Thyberg s’est arrêté sur l’incroyable Sofia Kappel qu’elle a rencontrée par le biais d’un ami commun. Mais Sofia Kappel n’a aucune expérience en tant qu’actrice. Elle n’a jamais joué la comédie avant ce film. Afin de mieux connaitre cette dernière et de s’assurer qu’elle était assez forte et stable pour interpréter le rôle particulièrement difficile de Bella et assumer l’impact des éventuelles conséquences que cela pourrait avoir sur sa vie sociale, personnelle, et sur sa propre image d’elle-même, Ninja Thyberg a souhaité rencontrer plusieurs fois la comédienne amatrice avant de lui proposer le rôle. Pour le reste du casting du film, si celui-ci est principalement constitué d’acteurs et d’actrices professionnels de l’industrie pornographique, dont certains dans leur propre rôle, c’est tout simplement parce qu’ils et elles ont été meilleurs lors des auditions.
Il est évident qu’un tel projet et sujet ont nécessité une longue et minutieuse préparation et l’instauration d’une relation de confiance entre la réalisatrice et la comédienne. Afin de se familiariser avec le milieu du X et de désacraliser la nudité du corps, la jeune suédoise Sofia Kappel a accompagné la réalisatrice à Los Angeles sur les plateaux de tournage. L’actrice s’est donc préparée moralement, psychologiquement et physiquement pour son rôle. Mais elle s’est également très impliquée dans le projet et a participé aux développements du scénario et du personnage afin que ces derniers correspondent au mieux à son âge et à sa génération qui sont aussi ceux du personnage. Allant dans le sens même du message du film, à l’écoute des idées, des réticences et des propositions de la jeune comédienne sur le tournage, Ninja Thyberg s’est comporté avec la plus grande bienveillance à son égard en la sécurisant et en la rassurant constamment, comme une véritable réalisatrice (ou réalisateur) de films pornographiques se devrait toujours de le faire avec ses actrices et acteurs. Impressionnante d’audace et de justesse, c’est en osant faire tout dire, tout faire et surtout, tout subir à son personnage avec une apparente assurance que Sofia Kappel parvient « facilement » à rendre crédible son personnage à la fois fragile, ambitieux et déterminé. Sofia Kappel porte littéralement le film sur ses épaules. Relevant de la performance, la prestation de la jeune comédienne dans le film est tout simplement stupéfiante et fait d’elle la révélation incontestable de Pleasure.
Oubliez Showgirls (1995) de Paul Verhoeven ! Oubliez Boogie Nights (1997) de Paul Thomas Anderson ! Oubliez Shame (2011) de Steve McQueen ! Dès le générique de début, Pleasure s’ouvre sur une scène pornographique hardcore sur un fond noir et dont seule la bande sonore parvient à nous mettre mal à l’aise. A la limite du documentaire et du making of, Pleasure est certainement le film le plus réaliste jamais réalisé sur l’industrie pornographique. Mais attention ! Si le sujet de Pleasure est la pornographie, celui-ci n’est absolument pas un film pornographique mais bien le portrait d’une femme qui cherche à s’affirmer, le parcours d’une femme en quête de son identité. Si le sujet choc de Pleasure est extrêmement délicat à traiter, le rigoureux travail de mise en scène effectué ici par Ninja Thyberg pour être au plus proche de la réalité des tournages de films X, est remarquable. Les répétitions des scènes et l’utilisation des story-boards ont non seulement servi à fixer les limites de chacun et chacune, mais aussi à déterminer les angles de la caméra ainsi que la précision du cadre des plans afin de suggérer plus que de montrer les scènes de sexe qui, dans le film, sont toutes simulées. En effet, malgré la crudité des très violentes et particulièrement difficiles situations de scènes de sexe, qui sont identiques à celles que l’on trouve dans un film X, jamais la réalisatrice ne filme de véritables scènes pornographiques.
Malgré son réalisme stupéfiant, aucun plan du film ne correspond graphiquement à un plan que l’on pourrait trouver dans un véritable film pornographique. Ninja Thyberg nous montre la réalité du porno sans en reproduire les images traditionnelles. Toutes les scènes à caractère sexuel du film sont truquées et les plans en caméra subjective participent activement à l’utilisation du principe du hors-champs. Comme elle accompagne son personnage, Ninja Thyberg préfère jouer volontairement des attitudes, des regards et du point de vue féminin de Bella. Le choix de mise en scène de Ninja Thyberg de ne pas tourner de vraies scènes de sexe, est d’une part motivée par une volonté de préserver et protéger sa jeune comédienne, qui, même si son personnage est censé être nu lors des scènes « hard », ne l’est en fait jamais réellement sur le plateau, et d’autre part, par une volonté de ne pas mettre le spectateur dans une position de voyeur qui pourrait détourner son attention du véritable sujet du film qui est celui du consentement.
Sous couvert de la question du consentement, du choix et de la liberté, Pleasure met également la lumière sur l’hypocrisie et l’irresponsabilité de cette industrie qui n’hésite pas à avoir recours à la manipulation en usant de pressions psychologiques, de menaces, de harcèlement ou encore de la culpabilisation. Bien que le consentement soit devenu « contractuel », dans ce secteur devenu très compétitif, les actrices savent que si elles disent non et refusent certaines scènes ou pratiques sexuelles, elles décevront les équipes de productions et de tournages et pourront perdre du travail. Ces dernières se retrouvent donc contraintes d’accepter, d’être dociles, de ne pas faire de vagues et de s’accommoder au mieux de ce système patriarcal violent. Le contrat de consentement n’est en fait qu’un outil juridique qui tend à protéger l’industrie du X de l’exploitation qu’elle fait des femmes en la dégageant de toutes responsabilités et en lui permettant d’utiliser des procédés moralement inacceptables.
Sulfureuse, l’affiche française de Pleasure reprend une photo tirée du film qui, dans des couleurs vives, nous révèle à elle seule les problématiques dont traite le film. On y voit deux jeunes filles, deux amies, Bella et Joy (Revika Reustle), qui jouent avec une banane et se filment avec un téléphone portable dans une position de soumission pour la première et de domination pour la seconde.
Pour être présentes et remarquées sur les réseaux sociaux, avec ces jeux et ces postures, elles se mettent en scène en position d’objets sexuels et reproduisent ainsi elles-mêmes les codes du regard masculin qui régit l’industrie du X. Plus largement Pleasure traite de la question de la place des femmes et du regard que les hommes, et les femmes elles-mêmes, portent sur elles dans la société actuelle. Comme en témoigne l’affiche du film, afin de contraster avec son contexte dramatique lourd et violent et afin que le film soit « agréable » à regarder et en accord avec son époque et les personnages qu’il décrit, Ninja Thyberg a souhaité réaliser Pleasure en lui appliquant une esthétique pop sucrée et colorée tout en évitant évidemment de tomber dans le racoleur et en prenant soin qu’aucune image du film ne puisse être rapprochée de celle d’un film pornographique. Comme le déclare Ninja Thyberg : « Je ne voulais pas faire de la pornographie ». Ce choix esthétique vient également mettre en avant l’impact pernicieux des réseaux sociaux sur nos vies. Les réseaux sociaux cultivent un culte de l’image omniprésent et pervers qui renforce l’individualisme et le narcissisme des individus tout en enfermant ces derniers dans des représentations fantasmées nocives.
Avec Pleasure, Ninja Thyberg ne dénonce pas ouvertement les pratiques du milieu de l’industrie du X. Elle montre. Elle montre les coulisses, l’envers du décor, la fabrication, la technique, les préparatifs, les artifices, et par le contraste saisissant qu’elle crée entre la réalité et la fiction, déconstruit le mythe du porno, les stéréotypes et le fantasme du corps féminin irréel. Cette notion de l’abime qui sépare le fantasme de la réalité est particulièrement bien mis en avant à travers le personnage d’Ava (Evelyn Claire), l’idole de Bella. L’idée que Bella se fait d’Ava est à l’opposé de qui elle est réellement. Ava va vite perdre de son piédestal aux yeux de Bella et devenir une rivale.
Sans jugement ni manichéisme, la réalisatrice suit le parcours de Bella, brise les tabous, évite les poncifs psychologisants et déjoue intelligemment les clichés que l’on a de la pornographie… et c’est ce qui rend le film encore plus percutant. La réalisatrice ne s’embarrasse pas du passé ou des éventuelles motivations ou problèmes de son personnage principal ni même de nous raconter d’où elle vient. Dès la réponse de notre héroïne à son arrivée au poste des douanes à un agent de l’aéroport de Los Angeles (la Cité des anges) qui lui demande si elle vient pour affaires ou pour le plaisir (Business or pleasure ?), Thyberg donne le ton et la direction du film. Nous ne cherchons pas ici à savoir d’où elle vient ou pourquoi elle est là mais où elle va. Comme Bella le dit elle-même, elle est là pour le « plaisir » (pleasure) juste « parce qu’elle aime baiser ». Libre de faire ce qu’elle veut, où elle veut et quand elle veut, Bella est indépendante. Elle est là par choix, pour la gloire et la célébrité, mais pas pour l’argent. Mais où peut-on situer la frontière qui sépare la liberté sexuelle de l’esclavagisme moderne ? Comme pour le féminisme toutes les femmes sont égales en droit, jamais le regard de la réalisatrice ne vient discriminer son personnage. Mais si elle ne juge pas, fidèle au parcours initiatique de son personnage principal que l’on suit dans sa série d’épreuves morales, physiques et psychologiques, Ninja Thyberg nous montre Bella dans sa solitude et face à ses doutes et jamais vivre des moments de bonheur ni même être heureuse.
Bercée d’illusions quand elle quitte sa Suède natale pour vivre ce qu’elle pense être le rêve américain, Bella va vite déchanter et son ascension vers le sommet va plutôt s’apparenter à une descente aux enfers. Logée par son agent, elle vit dans une colocation miteuse qu’elle partage avec trois autres filles, actrices de porno elles aussi. Bien que ces dernières soient ses seules amies, Bella va se les mettre à dos et s’isoler dans son obsession d’atteindre coûte que coûte le but qu’elle s’est fixée d’intégrer et de devenir la star d’une agence prestigieuse. A son corps défendant, Bella va apprendre qu’elle doit adopter les comportements masculins pour s’imposer dans le milieu et prendre le contrôle. Maltraitée, humiliée, abîmée, souffrant dans sa chair comme dans son être, Bella va basculer et à son tour devenir brutale et maltraitante envers ses collègues femmes en reproduisant sur elles les violences qu’elle a elle-même subies.
Jusqu’où Bella sera-t-elle prête à aller pour parvenir à son but, réaliser son rêve et assouvir sa volonté de réussir ? Est-elle vraiment prête à tout pour être dans la lumière ? Veut-elle et faut-il réellement réussir à tout prix ? La réification de son corps va-t-elle la perdre ou au contraire lui permettre de se (re)trouver ? Est-elle responsable et véritablement libre de ses choix et de ses actes ou est-elle une victime ?
Si l’intensité et la violence sexuelle, morale et psychologique de certaines scènes du film peuvent être difficilement supportables pour les spectateurs les plus sensibles (pas forcément les plus jeunes qui aujourd’hui naissent presque avec un téléphone portable connecté à internet dans les mains et ont de fait une porte ouverte sur la pornographie !), avec le double regard féminin du film, celui de la réalisatrice et celui du personnage de Bella, Pleasure interroge notre regard de spectateur et nos préjugés sur la pornographie et celles et ceux qui font vivre et vivent de cette industrie. Pleasure remet en question notre culture de la pornographie et nous interroge sur le propre regard des femmes sur elles-mêmes. Brutale et sans concession, en adéquation à la fois avec son sujet et son personnage mais aussi avec ses intentions, c’est avec cette conscience du regard porté par le spectateur et cette remise en question permanente de son propre regard sur le sujet que Ninja Thyberg construit son incroyable mise en scène. A l’image de la mise en scène, du scénario au montage, en passant par la photographie et la musique qui vient parfaitement souligner le complexe de la vierge et de la putain qui traverse le film, chaque élément artistique ou étape créative de Pleasure a été pensé et travaillé minutieusement afin de servir au mieux son propos.
S’il est incontestable que l’industrie pornographique objectifie les femmes, il est intéressant de souligner l’honnêteté intellectuelle du film et la sincérité de la démarche de la réalisatrice qui, à travers le personnage de Bella, nous montre que cette dernière agit également de la sorte avec elle-même. Conditionnée par sa propre culture de la pornographie et la domination du regard masculin, Bella passe son temps à se contempler, à se prendre en photo dans des positions lascives suggestives et à se créer une image d’objet sexuel destinée à répondre aux désirs masculins. Elle n’a pas conscience qu’elle s’objectifie elle-même. Elle n’a pas conscience que son propre regard sur elle-même est conditionné par la prédominance du regard masculin dont la pornographie représente l’essence même. Elle n’a pas conscience de se construire à travers, ou plus précisément, en réponse de l’idée qu’elle se fait du regard, du désir et des comportements masculins. Par le choix que fait Bella d’intégrer volontairement ce milieu pour devenir une star du X, même si elle ne se considère pas ou ne se voit pas comme telle, elle agit comme une victime consentante de ce système qui maltraite les corps et les femmes.
Regard critique singulier, féminin et féministe qui cherche à déconstruire les artifices de fabrication et l’image fantasmée de l’industrie pornographique comme à mettre la lumière sur les difficultés d’émancipation des femmes et les dangers du narcissisme et de l’individualisme que viennent traduire les ravages du désir de reconnaissance, de célébrité et du culte de l’image (l’image de soi, l’image que l’on veut donner de soi) que provoquent et véhiculent les réseaux sociaux, Pleasure est un film plus que nécessaire aujourd’hui quand, dès le plus jeune âge, avec ces images et ces idées omniprésentes dans notre quotidien, nous nous construisons avec de fausses et mauvaises représentations.
Aussi bien par son propos que par sa maîtrise formelle, Pleasure est un film choc et brillant. Un film dont le message à une portée sociale qui va bien au-delà de l’univers qu’il dépeint. Avec son lot de violences dégradantes, de méthodes malhonnêtes, manipulations, mensonges, pressions morales et psychologiques, culpabilisations et infantilisation, l’univers malsain décrit dans Pleasure peut être mis en parallèle avec nos modèles politiques et industriels actuels. L’industrie pornographique est le reflet de notre société et des individus qui la composent. Comme la société est sexiste et raciste, l’industrie du X est à son image. La pornographie est partout présente aujourd’hui. L’hypocrisie et la malhonnêteté des actes, des comportements, des attitudes, des mots, des postures et des décisions de nos politiques et autres dirigeants industriels sont obscènes. Métaphore du modèle social patriarcal et hypocrite de nos sociétés occidentales devenues obscènes et pornographiques, Pleasure vient nous alerter, avec une intelligence rare, des problématiques contemporaines nocives qui les gangrènent. C’est en cela que l’on peut dire que Pleasure est un film qui dénonce. Entre rêve, ambition et désillusions, Pleasure dénonce et nous alerte de la déshumanisation de la société et des individus. Autant pour le spectateur que pour le mythe de l’American Dream, Pleasure est un véritable uppercut ! Plus qu’utile, Pleasure est un film nécessaire.
Pleasure a, entre autres, été sélectionné pour le Festival de Cannes 2020 qui a été annulé en raison de la pandémie mais a tout de même reçu le « label Cannes 2020 ». Il a également été présenté au Festival de Sundance aux Etats-Unis, au Festival de Göteborg en Suède et au dernier Festival de Deauville où il a reçu le Prix du Jury en septembre dernier.
Steve Le Nedelec
Pleasure un film de Ninja Thyberg avec Sofia Kappel, Revika Anne Reustle, Evelyn Claire, Chris Cock, Dana DeArmond, Kendra Spade, Jason Toler, Mark Spiegler, Eva Melander, Alice Grey, Lance Hart, John Strong… Scénario : Ninja Thyberg et Peter Modestij. Image : Sophie Winqvist. Monatage : Olivia Neergaard-Holm et Amalie Westerlin Tjellesen. Décors : Paula Loos. Costumes : Amanda Wing Yee Lee. Musique : Karl Frid. Producteurs : Erik Hemmendorff, Eliza Jones et Markus Walta. Production : Plattform Produktion – Film i Väst – Sveriges Television (SVT) – Lemming Film – Logical Pictures – Swedish Film Institute – Nordisk Film & TV Fond – Flamboyance Films – Grand Slam Film Production. Distribution (France) : The Jokers (sortie le 20 octobre 2021). Suède – Pays-Bas. 2019. 109 minutes. Couleur. Format image : 1,85 :1. Label Cannes 2020. Sélection Festival de Sundance. Prix du Jury – Festival du Film américain de Deauville, 2021. Interdit aux moins de 16 ans avec avertissement : « Plusieurs scènes de violences et d’agressions sexuelles sont susceptibles de troubler gravement le public ».