Comme chaque année, la section Paysage propose un passionnant panorama du meilleur du cinéma coréen d’aujourd’hui. Cette année, la section Paysage comprend 12 longs-métrages : des films de genre aux films d’auteurs, des films commerciaux aux films indépendants en passant par des documentaires passionnants.
The Apartment with Two Women (2020) de Kim Se-in – Première Française – 2h19
Yi‑jung et sa mère Su‑kyung vivent toutes les deux dans le même appartement mais ne se tolèrent plus. Les deux femmes se détestent, se déchirent et se violentent. Leur relation s’érode inéluctablement jusqu’au jour où Su‑kyung commet le geste de trop en renversant Yi‑jung avec sa voiture. Leur affrontement se termine au tribunal…
The Apartment with Two Women est un drame viscéral qui peint avec férocité les relations dysfonctionnelles mère‑fille. Le récit cruel et implacable de Kim Se‑in doit beaucoup à ses comédiennes, Yang Mal‑bok dans le rôle de Su‑kyung, personnage qui veut reconquérir sa liberté et s’affranchir du statut de mère, et Lym Ji‑ho dans le rôle de Yi‑jung, personnage en quête d’indépendance aussi bien affective que matérielle. Les deux actrices incarnent des solitudes qui débordent de frustrations. Cru et radical dans la forme comme dans le fond, The Apartment with Two Women, lauréat de cinq prix au Festival international du film de Busan, est une œuvre incisive et sans concession conduite par une réalisatrice qui possède une grande maturité artistique. Le film a également été sélectionné à la dernière Berlinale.
Née en 1992, Kim Se-in est diplômée de l’école de cinéma de l’université Sungkyul et de la KAFA. Elle a réalisé les courts-métrages Submarine Sickness (2014), Hamster (2016) et Container (2018). The Apartment with Two Women est son premier long-métrage.
Première française, The Apartment with Two Women sera projeté au Festival du Film Coréen à Paris le jeudi 27 octobre à 16h45 et le vendredi 28 octobre à 14h15.
Doom Doom (2021) de Jung Won-hee – Première Européenne – 1h45
In-a, jeune femme célibataire vivant avec sa mère, a dû confier son bébé à un couple de parents de substitution. DJ de grand talent mais pétrie de culpabilité, elle a délaissé les platines pour vivre une vie rangée. À l’approche d’un concours offrant une opportunité unique au DJ gagnant, elle renoue avec d’anciennes connaissances, avec sa passion pour la musique, et la certitude qu’elle peut être une bonne mère pour sa fille.
Doom Doom évoque de manière honnête, libre et moderne les soirées coréennes, la jeunesse noctambule et la passion de la musique. In-a est une héroïne qu’on n’a jamais vue : indépendante, meurtrie, talentueuse, faillible et complexe, ancrée dans des problématiques sociales universelles et contemporaines. La caméra à la fois intime et énergique de Jung Won-hee ne la lâche jamais. Le spectateur peut vibrer et vivre avec elle. Portrait nocturne et musical d’une femme moderne en quête de liberté, Doom Doom est tout simplement un sublime portrait de femme.
Jung Won-hee a vécu et étudié à Paris où elle a pu réaliser des courts-métrages comme François (2013) et Belle Ville (2016). Sélectionné au Festival de Busan Doom Doom est son premier long-métrage. Jung Won-hee sera présente pour présenter son film et rencontrer le public.
Première européenne, Doom Doom sera projeté au Festival du Film Coréen à Paris le samedi 29 octobre à 20h15 et le lundi 31 octobre à 17h25.
The Girl on a Bulldozer (2021) de Park Ri-woong– Première Française – 1h53
Lorsque son père est victime d’un grave accident de la circulation aux circonstances floues, Hye-yeong doit mener de front plusieurs batailles : protéger le restaurant familial des vautours qui voudraient l’en spolier et préserver le bien-être de son frère dont elle a soudain l’entière responsabilité. Heureusement, Hye-yeong est une jeune femme au caractère bien trempé et sa colère va faire des ravages.
Le réalisme social du cinéma britannique et une héroïne déterminée digne des films de Ken Loach. Mais Park Ri-woong pousse la charge et fait de Hye-yeong une admirable déesse vengeresse de la classe ouvrière face à l’ogre capitaliste. The Girl on a Bulldozer serait un mélodrame trop facile si ses personnages n’étaient pas si lapidaires. Kim Hye-yoon, l’interprète de Hye-yeong, n’a pas froid aux yeux et fonce dans le tas. The Girl on a Bulldozer est une comédie dramatique bouleversante et cathartique. Combat intime et lutte sociale, The Girl on a Bulldozer est un film radical et politiquement engagé.
The Girl on a Bulldozer est le premier long-métrage de Park Ri-woong, qui s’était fait remarquer pour ses courts-métrages – Family (2005), Let Us Go (2007) et Good Yeounha (2008). The Girl on a Bulldozer a été récompensé dans des festivals coréens mais aussi européens.
Première française, The Girl on a Bulldozer sera projeté au Festival du Film Coréen à Paris le mercredi 26 octobre à 12h00 et le mardi 1er novembre à 11h50.
The Hill of Secrets (2021) de Lee Ji-eun – Première Française – 2h02
Myung‑eun, déléguée de sa classe, met en place une boîte à lettres afin que les élèves puissent révéler anonymement leurs souhaits et leurs secrets. Mal à l’aise au sein de sa famille et craintive, la jeune fille de 12 ans n’en manque pas elle-même, l’écriture lui permettant de se confier en douce. L’arrivée d’une nouvelle camarade, en ce milieu des années 1990, va lui ouvrir d’autres perspectives.
Fable douce-amère sur la fin de l’enfance, The Hill of Secrets attendrit et bouleverse grâce à une écriture précise et délicate du quotidien de la jeune Myung‑eun. Lee Ji‑eun décrit avec tendresse les émotions contrariées et les doutes d’une héroïne au grand cœur en plein âge charnière, entre l’enfance et l’adolescence. Ses arrangements avec elle-même, ses petits et gros mensonges ou encore sa soif de devenir qui elle veut et pas ce que les autres attendent d’elle, révèlent l’authenticité candide de Myung-eun. Présenté au dernier Festival de Berlin, The Hill of Secrets est un parcours initiatique et identitaire. A travers l’itinéraire de cette jeune fille, le film nous montre le chemin pour trouver sa place dans le microcosme de la classe mais aussi dans la sphère familiale et dans la société. Foisonnant de vitalité, le premier film de Lee Ji‑eun transporte, galvanise et émeut par son innocence et la sincérité de son geste.
Née en 1985, Lee Ji-eun a étudié à l’école des arts Chung-ang. Avant de réaliser The Hill of Secrets, son premier long-métrage, elle a signé les courts I Am (2016), Arrangement (2018) et Santa Claus (2019).
Première française, The Hill of Secrets sera projeté au Festival du Film Coréen à Paris le mercredi 26 octobre à 15h30 et le samedi 29 octobre à 11h30.
Hommage (2021) de Shin Su-won – Première Française – 1h48
Ji-wan est réalisatrice. Son nouveau film est un bide et à la maison ça ne va guère mieux, entre un mari irascible et un fils qui promet de vivre aux crochets de ses parents. C’est alors que les Archives du cinéma coréen lui proposent de restaurer l’un des premiers longs-métrages réalisés par une cinéaste coréenne au début des années 60. La tâche est immense, une partie du son est manquante. Ji-wan s’embarque dans une véritable chasse au trésor.
Commençant comme une comédie sociale sur les déboires d’une cinéaste ayant du mal à conjuguer sa vie professionnelle et sa vie de famille, drôle et poétique, Hommage se révèle être une magnifique déclaration d’amour au cinéma. Hommage est une balade à travers le cinéma coréen et la condition féminine artistique, à la fois cocasse, amère et vibrante. Un geste cinéphile et féministe fort, dont certaines séquences resteront longtemps gravées en nous, à l’image de cette grande salle de cinéma à moitié à l’abandon que traverse un puits de lumière. On sent bien à quel point Shin Su-won se sent proche de cette réalisatrice fictive à l’écran, parfaitement campée par Lee Jung-eun (Parasite, 2019 ; The Book of Fish, 2021)). C’est un bel hommage aux femmes et à la salle de cinéma, ce lieu propice à tous les rêves qui semble toujours en danger de disparaître.
Née en 1967, après une carrière dans l’enseignement, Shin Su-won a réalisé son premier film en 2009, Passerby #3. On lui doit également, entre autres, Suneung (2013), Madonna (2015) et Light for the Youth (2020).
Première française, Hommage sera projeté au Festival du Film Coréen à Paris le jeudi 27 octobre à 20h30 et le samedi 29 octobre à 14h55.
I Am More (2021) de Lee Il-ha – Première Française – 1h21
La nuit, Mo Jimin devient More, une drag-queen star du quartier gay de Itaewon à Séoul. More considère qu’être née dans un corps d’homme est une « tragédie ». I Am More suit son parcours artistique, alors qu’elle s’apprête à partir à New York célébrer les 50 ans des émeutes de Stonewall, sa vie amoureuse avec Zhenya et son combat contre les préjugés réactionnaires.
Au-delà du portrait de la culture drag et de la culture gay de Séoul, Humain et engagé, I Am More propose surtout de faire un bout de chemin, entre la Corée et les Etats-Unis, avec une personnalité attachante et rebelle. More nous ouvre grand son cœur, son quotidien, jusqu’à nous présenter son formidable petit ami, sa famille, son village rural d’enfance, là où il a parfois été compliqué d’assumer sa différence. L’intime rejoint la politique sociale dans ce documentaire sur l’amour, l’acceptation, les rêves parfois entravés par la pensée réactionnaire. Au diapason de la grâce de More, de son corps athlétique entièrement dédié à l’art, l’esthétique de ce documentaire est de toute beauté.
Né en Corée du Sud et vivant au Japon, Lee Il-ha est un cinéaste engagé qui, depuis son premier film en 2014, Crybaby Boxing Club, réalise des documentaires. Counters, son deuxième film dans lequel on suivait un ancien yakuza dans son combat contre les groupes d’extrême droite au Japon, a été présenté au FFCP en 2018. Lee Il-ha sera présent pour présenter son film et rencontrer le public.
Première française, I Am More sera projeté au Festival du Film Coréen à Paris le mercredi 26 octobre à 21h00 et le jeudi 27 octobre à 17h05.
Kingmaker (2022) de Byun Sung-hyun – Première Française – 2h03
Dans la province sud-coréenne des années 1960, SEO Chang-dae, réfugié du Nord et véritable stratège, se prend de passion pour un homme politique idéaliste, Kim Woon-bum, qui l’intègre à son équipe en vue d’une élection. Chang-dae, pragmatique face au régime autoritaire qu’ils affrontent, est prêt à tous les stratagèmes pour faire triompher son candidat…
Jusqu’où est-on prêt à aller pour atteindre le pouvoir et comment le concilier avec nos idéaux ? Kingmaker prend pour cadre les années 60 et 70 qui sont une période sombre de l’histoire coréenne. Dans cette ambitieuse reconstitution historique, Byun Sung-hyun s’inspire des figures de l’époque et observe les manœuvres des différents camps. Dans cette lutte contre un état des choses, Kingmaker navigue en eaux troubles et montre que derrière chaque lumière se cache une part d’ombre. L’une ne peut exister sans l’autre. Passionnante et méticuleuse plongée dans les arcanes du pouvoir au temps de la dictature, et de ceux qui rêvent d’y accéder. Lee Sun-kyun (Night and Day, 2008 ; Oki’s Movie, 2010 ; Hard Day, 2014 ; Parasite, 2019 ;…) prête parfaitement corps à Chang-dae, cette ombre indissociable du lumineux leader incarné par Sul Kyung-gu (The Book of Fish, 2021).
Diplômé de l’Institut des arts de Séoul, Byun Sung-hyun n’est pas un inconnu du FFCP puisque ses deux premiers longs-métrages, The Beat Goes On (2010) et Whatcha Wearin’ (2012) y ont été sélectionnés. Après Sans Pitié en 2017, Kingmaker est son quatrième film.
Première française, Kingmaker sera projeté au Festival du Film Coréen à Paris le vendredi 28 octobre à 11h50 et le lundi 31 octobre à 15h05.
Miracle : Letters to the President (2021) de Lee Jang-hoon – Première Française – 1h57
Le village isolé où vivent Joon-kyung et sa famille est traversé par une voie de chemin de fer, mais il n’y a pas de gare, ni même de route. Les habitants sont obligés de marcher sur les rails pour rejoindre la ville, au péril de leur vie. Joon-kyung va tout mettre en œuvre pour empêcher les accidents et faire bâtir une gare.
Inspiré d’une histoire vraie, Miracle : Letters to the President repose sur une reconstitution soignée et bucolique de la Corée rurale des années 1980. Lee Jang‑hoon plonge le spectateur dans un climat contestataire contre l’ordre établi et le refus des avancées socio‑économiques dans les zones reculées du pays. Alternant entre présent, passé et fantasmes, la trame narrative du film donne un caractère singulier à l’ensemble. Parfaitement rythmé et élégant dans sa mise en scène, Miracle : Letters to the President est conduit par des personnages hauts en couleur qui font rayonner le film. Lee Jang‑hoon signe avec ce film romanesque, un spectaculaire mélodrame familial empreint d’une douce et poétique nostalgie.
Né en 1973, Lee Jang-hoon s’est lancé tardivement dans le cinéma. En 2018, ce dernier réalise son premier film, Be With You, qui a connu un joli succès. Miracle : Letters to the President est son deuxième long-métrage.
Première française, Miracle : Letters to the President sera projeté au Festival du Film Coréen à Paris le jeudi 27 octobre à 14h05 et le dimanche 30 octobre à 11h50.
About Kim Sohee (2022) de Jung July – Avant-Première – 2h15
Kim Sohee, étudiante au caractère bien trempé dans un lycée agricole, est heureuse d’avoir trouvé un stage en entreprise. Elle déchante lorsqu’elle se rend compte qu’il s’agit d’un call-center, où elle va vite faire face à une pression intense. En quelques mois, son moral décline sous le poids de conditions de travail dégradantes et d’objectifs de plus en plus difficiles à tenir. Une suite d’événements suspects survenus au sein de l’entreprise éveille l’attention des autorités locales. Lorsqu’un drame se produit, l’inspectrice Yoo-jin vient mener l’enquête et remet en cause le système.
La spirale infernale dans laquelle le système entraîne la jeune Kim Sohee est l’objet de la rage qui anime Jung July. Dans ce film âpre, la réalisatrice décortique l’aberration d’une société dans laquelle l’être humain est broyé. Mais tout n’est pas noir dans About Kim Sohee. Les deux personnages principaux, la lycéenne qui se prend le système de plein fouet, et la flic qui veut se battre contre cet état des choses, sont incarnés par les actrices Kim Si-eun (The Divine Fury, 2020 ; Mademoiselle, 2016 ;…) et Bae Doona (Barking Dogs Never Bite, 2000 ; Sympathy for Mr. Vengeance, 2002 ; The Host, 2006 ; Air Doll, 2009 ; A Girl at my Door, 2014 ; Tunnel, 2016 ;…) qui donnent corps et illuminent le film.
Née en 1980, à Yeosu, July Jung étudie l’image et les médias à l’Université de Sungkyunkwan. Après son diplôme, elle continue naturellement avec la réalisation et entre au département cinéma de l’Université nationale des arts de Corée. Après avoir réalisé de nombreux courts-métrages dans les années 2000, en 2014, son premier long métrage, A Girl at my Door, est présenté dans la sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes. About Kim Sohee, son deuxième long métrage et sa deuxième collaboration avec l’actrice Doona Bae a été présenté en clôture de la Semaine de la Critique du festival de Cannes 2022.
Avant-Première, About Kim Sohee sera projeté au Festival du Film Coréen à Paris le mercredi 26 octobre à 14h45 et le lundi 31 octobre à 11h50.
Seire (2021) de Park Kang – Première Européenne – 1h42
Woo-jin vient tout juste de devenir papa. Sa belle-mère croit en une superstition appelée « Seire » qui veut que pendant ses 21 premiers jours, un bébé doit être protégé du monde extérieur, sous peine qu’un malheur lui arrive. Lorsqu’il apprend le décès de son ex, Woo-jin décide de se rendre à son enterrement, sans le dire à sa femme. D’étranges événements commencent alors à se produire…
Véritable film d’angoisse, Seire ne cherche pas simplement à faire sursauter le spectateur avec des effets éculés, mais traduit bien ce malaise indescriptible qui se glisse sous notre peau de spectateur comme il se faufile sous celle de Woo-jin, ce jeune père happé par ses doutes, si subtilement campé par Seo Hyun-woo, tantôt sympathique, tantôt inquiétant. Si Seire est un premier film, avec son récit ambitieux et son cadre précis, son réalisateur nous montre son assurance et son talent manifeste jusqu’au tout dernier plan du film. Entre cauchemars et superstition, Seire est un film fascinant.
Diplômé de l’Université Sejong et de l’Université nationale des arts de Corée, Park Kang a réalisé les courts-métrages Choke (2015) et Deal (2019) avant de signer son premier long métrage avec Seire, son film de fin d’études.
Première européenne, Seire sera projeté au Festival du Film Coréen à Paris le mercredi 26 octobre à 18h00 et le lundi 31 octobre à 21h00.
Special Delivery (2022) de Park Dae-min – Première Française – 1h48
Eun-ha fait partie de ces livreurs d’un autre genre : « tout ce que les services postaux ne peuvent pas prendre en charge », elle l’amène à bon port, en quelques minutes chrono, au volant de voitures pimpées par un mécano de génie. Mais le jour où cette pilote experte se retrouve avec le fils d’un sportif corrompu sur le siège arrière, elle doit protéger son jeune passager des assauts du crime organisé.
Film d’action méchamment furieux, Special Delivery n’est absolument pas le calque d’un blockbuster américain mais un film moderne et féminin. Avec son héroïne féminine, solitaire et fan de mécanique, campée par la charismatique et impressionnante Park So-dam (Parasite, 2019), Special Delivery est un thriller rapide et furieux dont les personnages et le casting sortent des sentiers battus. Gageons que le personnage de Eun-ha va devenir la nouvelle icône badass du cinéma d’action. De Busan à Séoul, Special Delivery fonce à tombeau ouvert à travers le pays.
Né en 1974, Park Dae-min passe derrière la caméra en 2002 avec le court-métrage Hey, What are you Looking For. Remarqué dès son premier long, Private Eye, en 2009, Park Dae-min a ensuite dirigé la comédie en costumes Seondal : The Man Who Sells The River. Special Delivery est son troisième film.
Première française, Special Delivery sera projeté au Festival du Film Coréen à Paris le vendredi 28 octobre à 14h55 et le dimanche 30 octobre à 21h00.
Usu (2021) de Oh Se-hyeon – Première Européenne – 1h19
Chul-su est mort. C’est ce qu’un de ses vieux amis de fac vient d’apprendre. Celui-ci, photographe de métier, décide d’embarquer en voiture son meilleur ami, qui connaissait lui aussi Chul-su, aux funérailles. A l’autre bout du pays.
Road Movie sur les routes de Corée, Usu est un film drôle et imprévisible. Emplit de silences, de rêves mais aussi de questions, Usu nous emmène à la rencontre de personnages incongrus. Radical par sa douceur et à l’image de son héros photographe, Oh Se-hyeon tisse la toile d’un film qui déambule, observe et tente de fixer le temps en le capturant. Usu est une œuvre unique et singulière. Un geste artistique qui par sa simplicité désarmante et son audace narrative, imprime quelque chose de durable dans notre mémoire.
Né à Samcheok, en Corée, en 1980, Oh Se-hyeon a étudié la peinture et le cinéma à l’Université Yonsei. Il a produit plusieurs courts-métrages expérimentaux comme To Suicide Is To Live (2006), avant de réaliser Flash, son premier long, en 2020. Usu est son second long-métrage.
Première européenne, Usu sera projeté au Festival du Film Coréen à Paris le jeudi 27 octobre à 11h50 et le dimanche 30 octobre à 21h30.
Allant du blockbuster au film d’auteur indépendant, la sélection très alléchante de cette dix-septième édition du Festival du Film Coréen à Paris met une fois encore à l’honneur un cinéma à l’exception culturelle singulière. Par sa diversité, son éclectisme et sa richesse, cette nouvelle édition s’annonce déjà exceptionnelle. N’hésitez plus! Venez découvrir le meilleur du cinéma coréen d’aujourd’hui et de demain !
Afin de ne rien manquer de cet évènement, rendez-vous au Publicis Cinémas du 25 octobre au 01 novembre 2022.
Steve Le Nedelec