Il est toujours agréable de découvrir ou de revoir les films de Manoel de Oliveira, chaque film est une expérience qui laisse rarement indifférent. Ainsi celui qui n’a vu qu’un film de Oliveira ne peut absolument pas se faire une idée de son cinéma, chaque film s’inscrivant dans un ensemble qui aboutit, à qui sait prendre du recul, à une fresque passionnant qui embrasse le XXe siècle et le début du XXIe. Cet ensemble interroge la mémoire, l’histoire, les relations entre les êtres et ouvre la fenêtre sur une humanité en quête d’elle-même. Le doute et l’incertitude relient bon nombre d’œuvre entre elle quel que soit le genre que Oliveira aborde, documentaire, adaptation littéraire, adaptation théâtrale, opéra bouffe, œuvre originale, etc. Manoel de Oliveira réalise son premier film au début des années 30 mais il est très vite condamné au silence par un régime fasciste (salazariste), il lui survivra et entamera à partir des années 70, une œuvre qui reste l’une des plus originales de l’histoire du cinéma.
Rétrospective intégrale Manoel de Oliveira à la Cinémathèque Française du 6 septembre au 21 octobre 2012.