La Cinémathèque Française organise du 19 juin au 4 août 2013, une rétrospective Bette Davis. 54 films pour revivre le parcours de cette étonnante actrice. De ses débuts à Universal, à sa consécration, – dans le conflit -, à la Warner Bros. jusqu’aux seconds rôles de femmes diaboliques en fin de carrière.
Mélange de froideur calculée et de glamour, Bette Davis a construit de film en film au cœur du système hollywoodien, un portrait de femme libre et rebelle, loin des clichés en vigueur jusqu’aux années 60. Actrice phare des Women’s Pictures, films destinés au public féminin, où l’émancipation des femmes ne se conçoit que dans l’acceptation des conventions familiales, Bette Davis y apporte une ambiguïté que le happy end de rigueur a bien du mal à masquer. Sa grande période se situe de la fin des années 30 à son départ de la Warner en 1949. L’insoumise (1937), La Lettre (1940), La vipère (1941), trois films sous la direction de William Wyler, Juarez de William Dieterle (1938), La vie privée d’Elisabeth d’Angleterre de Michael Curtiz (1939), La Vielle fille (1939) et Victoire sur la nuit de Edmund Goulding (1942), sont ses films les plus célèbres de cette époque. Il y reste toutefois beaucoup de films à redécouvrir, entre autres, L’étrangère (1940) Femme aimée est toujours jolie (1943) et d’autres à réévalués, In This Our Life de John Huston (1941) et La Garce de King Vidor (1949). Hors studio, la carrière de Bette Davis connaît quelques grands succès, tout d’abord, Eve (1950) l’un des chefs-d’œuvre de Joseph L. Mankiewicz, puis le baroque et cynique film de Robert Aldrich, Qu’est-il arrivé à Baby Jane (1962). Autre grand rôle et grand film, L’Argent de la Vieille de Luigi Comencini, qu’elle tourne en Italie en 1972. Cette dernière période la carrière de Bette Davis réserve encore bien des surprises et cache en son sein quelques perles.
Autour de cette star mythique, la Cinémathèque Française organise une conférence intitulé « Bette Davis, références à l’appui » par Hélène Frappat, le 24 juin 2013 à 19h.
Bette Davis rétrospective du 19 juin au 4 août 2013 à la Cinémathèque Française.