Robert Bresson travailla sur le scénario d’Au Hasard Balthazar dès 1955, et c’est grâce aux efforts conjugués des producteurs Mag Bodard et Anatole Dauman, que le film vit le jour dix ans plus tard, en 1965.
Au Hasard Balthazar raconte la vie d’un âne qui, au gré de ses rencontres, est confronté aux différents vices et à la petitesse de ses maîtres. Portrait du monde et de la nature humaine, Balthazar suit un itinéraire qui renvoie « un peu au Charlot des premiers films de Chaplin ».
Le nom biblique de l’âne s’inscrit bien évidemment dans une tradition catholique, du Balthazar des Rois Mages, de l’âne dans la crèche, de l’âne du dimanche des Rameaux, etc. Le film puisse aussi sa source d’inspiration auprès de l’auteur de prédilection de Bresson : Dostoïevski. Mychkine, dans l’Idiot, attribut « au braillement d’un âne la clarté soudaine qui se fit jour dans son esprit ».
Œuvre charnière dans la carrière de Bresson Au Hasard Balthazar reste d’une modernité exemplaire et s’est affirmé au cours du temps comme l’un des grands chefs-d’œuvre du l’histoire du 7e Art.
Au Hasard Balthazar uu film de Robert Bresson, avec Anne Wiazemsky, François Lafarge, Philippe Asselin. Photo : Ghislain Cloquet. Prod : Parc Film, Argos Films, Athos Films (Paris), Svensk Filmindustri, Institut Suédois du Film (Stockholm). année de production : 1965-66. Durée : 95 mn. Noir et blanc.
Au Hasard Balthazar est disponible en DVD chez ARTE Vidéo.
Ciné-club Jean Douchet, Cinémathèque Française, cycle « Une certaine tendance de la modernité », projection et débat le jeudi 6 décembre 2012 à 19h30.