Needle – Anahita Ghazvinizadeh

Needle, réalisé par Anahita Ghazvinizadeh

La jeune Lily attend sa mère qui est au téléphone. Elle arpente la pièce tandis que sa fille reste sagement en place. La mère se plaint de son ex-mari et que son divorce « ne finira jamais ». Pourtant, il ne s’agit pas d’une journée comme les autres, Lily doit aller se faire percer les oreilles. « Et cela doit permettre l’amorce d’une discussion entre les deux époux concernant la garde et les finances » lui dit l’ami de la mère au téléphone. La jeune Lily comprend qu’elle n’est qu’un objet de vengeance de sa mère, un aiguillon. Elles partent en voiture en direction de l’hôpital. Lily tente un jeu avec sa mère. Mais tout échange avec elle est voué à l’échec. A l’hôpital, elle retrouve le père sensé percer les oreilles de sa fille…

NEEDLE

Le film est américain mais la réalisatrice Anahita Ghazvinizadeh est iranienne, et ceci a son importance. Elle pose un regard d’une grande acuité sur la société américaine. La jeune Lily quitte le monde de l’enfance et découvre ce monde mesquin des adultes. Son regard est triste et désabusé, à la fin de Needle, elle ne sera plus la même. Dans le rôle de Lily, la jeune Florence Winners est remarquable. Très belle réussite, que Jane Campion et son jury ont fort justement récompensé du premier prix de la Cinéfondation. Ce premier prix est l’assurance pour la jeune réalisatrice que son premier long-métrage sera présenté au Festival de Cannes, une belle promesse d’avenir.

Fernand Garcia

Needle, un film d’Anahita Ghazvinizadeh avec Florence Winners, Moe Beitiks, Noah Lepawsky. Scénario : Anahita Ghazvinizadeh.  Photo : Yoni Goldstein. Montage : Anahita Ghazvinizadeh. Production : The School of the Art Institute of Chicago. Couleur. États-Unis. 2012. Durée : 21 mn. Sélection Cinéfondation – Cannes 2013