Deuxième année pour Charles Tesson en tant que sélectionneur de la Semaine de la Critique. Après une année 2011 en demi-teinte, la cuvée 2012 semble bien plus passionnante. Le comité de sélection a vu environ 1209 films, résultat : dix longs en sélection dont sept en compétition.

Séance Spéciale, hors compétition

Suzanne de la jeune réalisatrice française Katell Quillévéré, découverte avec Un Poison violent. Drame réaliste avec dans le rôle-titre Sara Forestier et Francois Damiens, Adèle Haenel.

Suzanne et Maria sont fusionnelles, elles vivent une enfance heureuse malgré l’absence de leur mère, décédée quand elles étaient encore toutes petites filles. Nicolas, leur père mène tant bien que mal la barque, à la fois aimant et maladroit, jusqu’au jour où Suzanne tombe enceinte. Arrive le petit Charly, la famille s’est agrandie. Les années passent, Suzanne rencontre Julien, un garçon un peu voyou, ils tombent éperdument amoureux… Elle partira avec lui, abandonnant tout derrière elle. Le film est en ouverture de la Semaine de la Critique.

Ain’t Them Bodies Sains (Les Amants du Texas), est le second film du réalisateur américain David Lowery, le film s’annonce comme une sorte de Bonnie & Clyde avec Casey Affleck et Rooney Mara. 

Bob et Ruth s’aiment, envers et contre tout. Et surtout contre la loi. Un jour, un braquage tourne mal et les deux amants sont pris dans une fusillade. Quand Bob est emmené par la police, Ruth a tout juste le temps de lui annoncer qu’elle est enceinte. Dés lors, Bob n’aura qu’une obsession : s’échapper de prison pour rejoindre sa femme et son enfant. Mais quand il y parvient, quatre ans plus tard, le rêve correspond mal à la réalité. En fuite, poursuivi par la police et par les membres d’un gang, Bob peine à rétablir le lien avec sa famille. Ruth est devenue mère et elle ne veut pas d’une vie de cavale : courtisée par un policier attentionné, la jeune femme devra choisir entre le passé et l’avenir.

Les Rencontres d’après minuit, est le premier long-métrage de Yann Gonzalez à la distribution assez éclectique Eric Cantona, Béatrice Dalle, Fabienne Babe, Alain-Fabien Delon dans un univers poético-fantastique. 

Au cœur de la nuit, un jeune couple et leur gouvernante travestie préparent une orgie. Sont attendus La Chienne, La Star, L’Étalon et L’Adolescent.

Compétition

Le Démantèlement, deuxième long métrage du canadien Sébastien Pilote avec Gabriel Arcand. Gaby a une ferme où il élève des agneaux : la Ferme Gagnon & Fils. Mais il n’a pas de fils, seulement deux filles qu’il a élevées comme des princesses et qui habitent loin dans la grande ville. Un jour, l’aînée lui demande de l’aider financièrement pour éviter de perdre sa maison. Gaby, chez qui le sentiment de paternité s’est développé jusqu’à la déraison, décide de démanteler la ferme.

Salvo, premier film des italiens Fabio Grassadonia et Antonio Piazza.

Salvo est un tueur de la mafia sicilienne, solitaire, froid, impitoyable. Lorsqu’il s’introduit dans une maison pour éliminer un homme, il découvre Rita. La jeune fille est aveugle et assiste impuissante à l’assassinat de son frère. Salvo essaie de fermer ses yeux dérangeants, qui le fixent sans le voir. Quelque chose d’impossible se produit. Rita voit pour la première fois. Salvo décide alors de lui laisser la vie sauve. Désormais, hantés l’un et l’autre par le monde auquel ils appartiennent, ils sont liés à jamais.

The Lunchbox, premier film de l’indien Ritesh Batra, comédie romantique avec Irrfan Khan et Imrat Kaur. Une erreur dans le service pourtant très efficace de livraison de lunchboxes (les « Dabbawallahs » de Bombay) met en relation une jeune femme au foyer et un homme plus âgé, au crépuscule de sa vie. Ils s’inventent un monde à deux grâce aux notes qu’ils s’échangent par le biais du coffret repas. Progressivement, ce rêve menace de prendre le dessus sur leur réalité. Le film est une coproduction entre l’Inde, la France et l’Allemagne.

For Those in Peril, premier long de l’anglais Paul Wright avec George MacKay et Kate Dickie.

Aaron, un jeune marginal vivant au sein d’une communauté isolée en Écosse, est le seul survivant d’un accident de pêche qui a coûté la vie à cinq hommes dont son frère aîné. Poussés par les vieilles légendes et superstitions du coin, les habitants du village le blâment pour cette tragédie et le rejettent.

The Major, deuxième film du cinéaste russe Yury Bykov, ce thriller très noir s’annonce comme le « choc » de la compétition. Un jour d’hiver, Sergey Sobolev, un commandant de police locale, est en route vers l’hôpital où sa femme s’apprête à accoucher. Surexcité, il conduit trop vite et renverse un enfant qui meurt à la suite de l’accident. Le commandant a deux options : aller en prison ou cacher le crime. Sobolev décide alors de compromettre sa conscience et appelle un collègue pour l’aider. Mais l’affaire se complique et quand Sobolev change d’avis et décide de se racheter, il est déjà trop tard…

Los Dueños premier film argentin réalisé par Agustín Toscano et Ezequiel Radusky avec Rosario Blefari et Germán De Silva.

Sergio et sa famille travaillent dans un domaine du nord de l’Argentine. Quand les propriétaires sont absents, ils s’installent dans la maison principale et s’amusent à les imiter. Pia, la fille aînée du propriétaire, arrive à la maison, souhaitant y passer quelques jours avant le mariage de son père...

Nos héros sont morts ce soir, premier film français de David Perrault avec Denis Ménochet.

France, début des années 60. Simon, catcheur, porte le masque blanc, sur le ring il est « Le Spectre ». Il propose à son ami Victor, de retour de la guerre, d’être son adversaire au masque noir : « L’Équarrisseur de Belleville ».  Mais pour Victor, encore fragile, le rôle paraît bientôt trop lourd à porter : pour une fois dans sa vie, il aimerait être dans la peau de celui qu’on applaudit. Simon suggère alors à son ami d’échanger les masques. Mais on ne trompe pas ce milieu là impunément…