Les Rascals, une bande de jeunes de banlieue, profite de la vie insouciante des années 80. Chez un disquaire, l’un d’eux reconnait un skin qui l’avait agressé et décide de se faire justice lui-même. Témoin de la scène, la jeune sœur du skin se rapproche d’un étudiant extrémiste qui lui promet de se venger des Rascals. Alors que l’extrême droite gagne du terrain dans tout le pays, la bande d’amis est prise dans un engrenage. C’est la fin de l’innocence…
C’est au début de l’été 2019 à La Cinémathèque française, lors d’une séance du « Jokers Club » (ciné-club initié par Manuel Chiche, cinéphile insatiable et passionné qui a crée The Jokers Films en 2014, une société avec laquelle, de l’écriture à la distribution en salle en passant par la production, il suit toutes les étapes de la création et de la fabrication d’une œuvre et accompagne ainsi au mieux et au plus près les cinéastes qu’il aime et qu’il soutient comme par exemple Nicolas Winding Refn, Jeremy Saulnier, Fabrice Du Welz, Park Chan-wook, Bong Joon-ho, Martin Koolhoven, Jérémie Guez, Just Philippot, Ludovic et Zoran Boukherma, Arnaud Malherbe, Sébastien Marnier, Jimmy Laporal-Trésor…), que nous avons eu le privilège de découvrir le projet des Rascals. Celui-ci nous a été présenté par Manuel Chiche, Jimmy Laporal-Trésor (réalisateur et scénariste) et ses deux co-scénaristes et amis de longue date, Sébastien Birchler et Virak Thun, à l’issue de la projection du film Les Seigneurs (The Wanderers, 1979) de Philip Kaufman, auquel Les Rascals fait écho.
Chronique de la jeunesse de la banlieue parisienne des années 80, film de bandes dans la lignée du cinéma américain populaire des années 80 comme Les Guerriers de la Nuit (The Warriors, 1979) de Walter Hill, Outsiders (The Outsiders, 1983) ou Rusty James (Rumble Fish, 1983) réalisés par Francis Ford Coppola, Les Rascals demeure par son sujet et ses références esthétiques, qui vont de la lumière froide de Moi, Christiane F. …13 ans, droguée, prostituée (Christiane F. – Wir Kinder vom Bahnhof Zoo, 1981) réalisé par Uli Edel à la direction artistique radicale de Tchao Pantin (1983) de Claude Berri, un film très français.
« J’avais envie de ce Paris coupe-gorge, avec des couleurs radicales, qui ont du sens : un véritable challenge ! » Jimmy Laporal-Trésor.
Bien qu’il soit devenu un mythe de nos jours, vieux comme le monde, le phénomène de bande a toujours été présent dans la société française et notre imaginaire collectif. Situer l’action du film en 1984 n’est pas anodin. En effet, 1984 est une année charnière dans l’évolution des bandes. 1984 marque le début de la dédiabolisation médiatique et le score historique du FN qui fera près de 11% aux élections européennes. 1984 marque la création de SOS Racisme avec son slogan « Touche pas à mon pote ». Car, en 1984, les groupuscules racistes pullulent, les skins fascistes en bombers et aux crânes rasés investissent les concerts et occupent la rue, prennent possession de plusieurs quartiers de la ville comme République, Saint-Michel ou encore Châtelet-Les Halles, le cœur de Paris, carrefour de tous les RER et donc de toutes les banlieues. En 1984, l’ancienne France meurt et la nouvelle France est en gestation. C’est dans le contexte de cette France-là qu’évoluent « Les Rascals », une bande dont les membres sont d’origines différentes et vêtus d’un même blouson avec leur nom floqué dans le dos.
« J’avais envie d’aller vers un cinéma typique des années 80, un cinéma populaire qui, en même temps, déroulait un propos sur la société. » Jimmy Laporal-Trésor
Si dans Les Seigneurs on suivait un gang d’adolescents au début des années 60 dans le Bronx, la bande que l’on suit avec un rythme effréné dans Les Rascals témoigne magnifiquement d’une époque qu’il est important de connaitre, une époque qu’il est primordial de ne pas oublier et de rappeler au plus jeunes. Pas si éloigné d’aujourd’hui d’un point de vue social et sociétal, la lumière que fait le film sur les nuits chaudes de Paris au début des années 80, ausculte de manière brillante la montée du fascisme et nous met en garde sur les choix et les chemins que les individus et la société décident de prendre aujourd’hui. Sans la connaissance de notre passé, notre futur n’a aucun avenir. C’est pourquoi le passé est un présent pour demain. Les Rascals raconte hier mais nous parle d’aujourd’hui. Porteur d’un message politique fort et bénéfique, aussi bien pour les individus que la société, tous les professeurs d’Histoire (mais pas seulement) devraient montrer ou tout au moins recommander ce film nécessaire à leurs élèves.
Né en 1976, Jimmy Laporal-Trésor a grandi à Clichy-la-Garenne avec sa grand-mère. Réalisateur et scénariste, ce dernier a signé les scénarios de La Cité Rose (2013) et Mon frère (2019), réalisés par Julien Abraham, qui traitaient déjà de la question du regard que la société porte sur la « jeunesse immigrée » et de l’impact nocif de la cité sur les individus. Jimmy Laporal-Trésor a également réalisé les courts-métrages Le Baiser (2013) et Soldat Noir (2021) qui, avec son histoire d’une bande de chasseurs de skins, les Black Mambas, dans les années 80, servira de matrice à son premier long ainsi que de « carte de visite » pour le montage de la production des Rascals. Avec Les Rascals, Jimmy signe donc son premier long-métrage en tant que scénariste et réalisateur. Film d’époque avec un sujet délicat, des scènes d’action, de la danse et des cascades, Les Rascals est un premier long-métrage audacieux.
« La reconstitution, parce qu’il faut refaire le Paris des années 1980. On tourne en 2021, pas mal de choses ont changé ou n’existent plus. […] C’est un film que j’ai entièrement découpé, qui a été vraiment questionné en amont avec le chef-opérateur. On a storyboardé les séquences les plus lourdes en termes de mise en scène : avec de la baston, du mouvement, beaucoup de figuration ou tout simplement pour alléger l’équipe déco : comme on n’avait pas non plus l’argent pour décorer à 360°, il faut que je puisse leur dire où concentrer leurs efforts. C’est un film qui est extrêmement préparé. C’est très important au niveau des repérages, pour trouver des décors qui sont encore dans leur jus ou sur lesquels il y a peu d’interventions à faire en termes d’accessoirisation. […] Parfois, on n’avait certains décors qu’une seule journée — comme celui de la scène du métro : on avait huit heures pour faire seize plans, soit un plan toutes les trente minutes avec une rame de métro qui part, un départ de baston et beaucoup d’acteurs, ça donne une cadence de travail énorme. Idem pour le Balajo du début, la séquence du disquaire… Toutes ces contraintes techniques qui sont liées à la mise en scène et à la logistique m’obligent à réfléchir la mise en scène en amont pour ne pas me retrouver dans la position du réalisateur qui dirait « on verra ça au moment du tournage ». Mais ça a aussi été une bénédiction parce que ça m’a obligé à faire mon travail de metteur en scène et forcé à faire des choix en amont. » Jimmy Laporal-Trésor.
Riche des décors conçus par le chef décorateur Samuel Teisseire, des costumes créés par la cheffe costumière Laurence Benoit, des recherches effectuées par les scénaristes pour inscrire le film dans une réalité historique (faits divers, articles de presse, documents et reportages de l’INA, rencontres et témoignages des acteurs de l’époque, etc…) mais aussi, riche de son emploi des multiples langues et langages (argot, verlan, créole, louchébem,…), malgré les difficultés techniques et budgétaires évidentes (le film a été tourné en « seulement » 35 jours), le travail de reconstitution du Paris et de la banlieue des années 80 sur Les Rascals est absolument remarquable. Minutieux, le travail de reconstitution évite ainsi tout anachronisme. Le film nous renvoie une image composite de Paris. Une image à la fois chic et glam par son esthétique, mais aussi, une image dure et âpre par son sujet et son approche de la violence.
A la fois millimétrée et rageuse, la mise en scène de Jimmy Laporal-Trésor est autant empreinte de maîtrise que de liberté. Les plans-séquences, la composition des cadres ou encore l’apparente aisance avec laquelle il distille le suspense sont tout simplement saisissants. Le montage des clichés du photojournaliste Philippe Chancel au générique de début, l’utilisation du format Scope comme l’impressionnant travail effectué sur la photographie (lumière, couleurs, contraste…) par le directeur de la photographie Romain Carcanade, à qui l’on doit les magnifiques images entre autres de La Nuée (2021) de Just Philippot, L’Heure de la sortie (2018) ou L’Origine du Mal (2022) réalisés par Sébastien Marnier, qui donne l’impression que le film a été tourné à l’époque à laquelle l’action se déroule, soulignent les partis pris ambitieux de mise en scène du cinéaste pour son premier long-métrage qui, plutôt que de nous proposer une approche nostalgique, nous immerge complètement dans l’époque. Une époque insoupçonnée par le plus grand nombre.
Rythmé par une bande son efficace ou l’on retrouve entre autres l’inévitable groupe La Souris déglinguée, pour lequel le tout Paris punk-rock se rendait à leurs concerts sachant que ceux-ci se terminaient toujours en bagarre générale, ou encore Run-DMC pour marquer l’avènement du mouvement Hip-hop, la musique originale du film est signée Delgres, excellent groupe de blues créole.
Ne disposant que de peu de lieux pour sortir à l’époque, les jeunes sortaient dans les mêmes endroits de la capitale et, de la bande des Redskins au Black Panthers en passant par les Black Mambas, les Punks ou encore les Black Dragons dans laquelle on retrouvait des fils de diplomates, toutes les bandes se connaissaient. Antifascistes, ces dernières se donnaient pour but de chasser les groupuscules racistes.
Mais, bien plus qu’un film de bandes, Les Rascals ne nous raconte pas uniquement la chasse aux Skinheads néo-nazis ou la montée de l’extrême droite en France, il aborde de nombreux autres sujets et thématiques toujours d’actualités comme les violences policières de l’époque qui font sens avec aujourd’hui, la politisation des universités comme l’Assas, l’amitié ou encore le déracinement et la quête d’identité. Le message que délivre le film est simple et limpide. Les fortes résonnances politico-sociales de l’époque avec aujourd’hui nous font, à juste titre, nous questionner. Incapables d’apprendre de nos erreurs, ces résonnances alarmantes sont suffisantes pour qu’on nous rappelle que la haine n’engendre que la haine et que la violence ou se faire justice soi-même en réponse à ses problèmes est une impasse.
A l’origine de la violence qui entrainera les évènements dramatiques racontés dans le film, l’excellente séquence d’ouverture du film nous montre comment le groupe des Rascals se forme et témoigne de la philosophie de groupe au sein des bandes qui dominait encore dans les années 80. A l’époque on se battait par « virilité », pour montrer qu’on était un homme. Très différentes, l’idéologie raciste et la violence qui arriveront par la suite seront plus radicales. La philosophie qui dominera au sein des bandes dans la décennie suivante sera celle de l’individu et de l’argent.
« Dans les films, les politiques et les militants d’extrême droite sont souvent discrédités, comme si leur racisme venait du fait qu’ils étaient abrutis. C’est dangereux de laisser croire cela. Ils sont humains, traversés d’émotions et ils ont choisi de prendre le chemin de la haine. […] En réalité, il est impossible de schématiser les gens qui épousent des convictions haineuses. Cela pourrait arriver à n’importe quel être humain qui aura vu sa confusion ou sa détresse instrumentalisées par des personnes mal intentionnées. » Jimmy Laporal-Trésor
Dans Les Rascals, Jimmy Laporal-Trésor ne montre pas la violence de manière complaisante mais bien ses répercussions sur les personnes qui en sont victimes de manière directe ou indirecte. Le réalisateur utilise brillamment le personnage féminin de Frédérique pour nous montrer comment la violence peut provoquer des blessures intérieures, des cicatrices profondes, des frustrations, la colère et la haine, au point de changer le comportement de quelqu’un qui, fragilisé, peut être manipulé par des personnes qui vont se servir et instrumentaliser leur souffrance pour la transformer en arme politique et idéologique. Avide de vengeance, l’endoctrinement de Frédérique va la pousser vers la dangereuse pente glissante de la violence jusqu’à son point de non-retour. Certains actes sont irréversibles.
Peu bavard, la majorité des scènes de bascule du film et les émotions qu’elles véhiculent passe par le corps plus que par le dialogue. La caméra au plus près des comédiens, c’est par le langage universel de leurs regards, de leurs gestes, de leurs attitudes et de leurs actes, que le spectateur ressent au plus profond de son être les colères, les peurs et les frustrations des personnages.
Jamais manichéens, la réussite des Rascals doit beaucoup à ses personnages et donc à ses interprètes. Principalement constitué de jeunes comédiens débutants (ou presque), la distribution du film est une vraie réussite tant chacun d’entre eux semble être à sa place. Ils sont aussi épatants dans leur maîtrise du langage – l’argot qu’ils utilisent traduit le mélange des langues et des cultures – que dans celle de l’accent et de l’intonation de leur phrasé qui rappelle parfaitement la gouaille du titi parisien de l’époque. Compliqués à incarner, complexes et ambigus car profondément humains, les personnages du film existent grâce au jeu saisissant de naturel et au charisme de ces jeunes comédiens d’exceptions.
Rudy, garçon tranquille, sensible et renfermé sur lui-même qui vit dans l’ombre de son grand frère, chef du gang des Antillais, est le fils préféré de sa mère et de son petit cousin Mitch. Le personnage de Rudy est magnifiquement interprété par le jeune comédien Jonathan Feltre, déjà à l’affiche du court-métrage Soldat Noir.
Frédérique, personnage féminin inédit que l’on adore détester et à la forte trajectoire dans le film, est admirablement incarnée par la talentueuse jeune comédienne Angelina Woreth que l’on a pu voir entre autres à l’affiche de Just Kids (2020) de Christophe Blanc, Si demain (2021) de Fabienne Godet ou encore Cette musique ne joue pour personne (2021) de Samuel Benchetrit. Avec le personnage de Frédérique, le visage de l’extrême droite change des représentations habituelles. Au cœur du film, le personnage complexe de Frédérique est central.
Rico, fils d’immigré de première génération, croit en la France et à son modèle d’intégration mais a pourtant le projet encore secret de quitter la France et la bande des Rascals. Le personnage de Rico est formidablement campé par le jeune et déjà prometteur Missoum Slimani.
Adam, dangereux leader charismatique et manipulateur d’un groupuscule fasciste qui considère que le FN est « trop mou, embourgeoisé », est remarquablement joué par le jeune comédien Victor Meutelet déjà à l’affiche de Salaud, on t’aime (2014) de Claude Lelouch ou encore Barbaque (2021) de Fabrice Eboué.
Mandal est une force de la nature pour qui la seule raison d’être est de protéger les membres des Rascals. Le personnage de Mandal est interprété par le jeune acteur Marvin Dubart.
Boboche, discret, est le seul des Rascals à avoir un avenir assuré. Il est « l’outsider » de la bande. Le personnage de Boboche est interprété par le jeune Taddeo Kufus que l’on a pu voir à l’affiche de 1917 (2019) de Sam Mendes.
Sovann, issu d’une famille rescapée des Khmers rouges, est né dans un camp de réfugiés en Thaïlande avant d’arriver en France à l’âge de 2 ans. Joli-cœur du groupe et diplomate, il est toujours là pour ses amis et veille à ce qu’il n’y ait pas d’histoire au sein de la bande. Le personnage de Sovann est interprété par le jeune acteur Jonathan Eap.
Tout en respectant toujours les codes de l’époque, avec Les Rascals, Jimmy Laporal-Trésor dépeint la cité hors des clichés et sans aucune démagogie. Il montre à la jeunesse actuelle qu’il y a eu une autre vie dans les cités et qu’il peut y avoir autre chose aujourd’hui. Aussi détonnant qu’essentiel, habité par une puissante énergie communicative, Les Rascals est un film qui véhicule de manière saisissante toutes les émotions sans pour autant négliger le spectacle.
Comme le faisait en son temps Mississippi Burning (pour rappel le film a été classé « Tous Publics » en 1989) réalisé par Alan Parker, situé entre Les Seigneurs de Philip Kaufman et La Haine de Mathieu Kassovitz (pour rappel le film a été classé « Tous Publics » en 1995), Les Rascals nous rappelle hier pour mieux nous alerter des dérives réactionnaires insidieuses, dangereuses et nauséabondes d’aujourd’hui, comme l’illustrent de manière à la fois exemplaire et tristement ironique, la classification même du film (pour information Les Rascals a été classé « interdit aux moins de 12 ans », aujourd’hui, en 2023) ou encore, le fait que les grands médias ont tous refusé de recevoir l’équipe du film sur leurs plateaux… oui, on est en droit de se poser des questions.
Mis en ligne sur les réseaux sociaux par The Jokers, le producteur et distributeur du film, voici un message de l’équipe du film qui s’adresse aux spectateurs : « Si vous voulez voir un film puissant, militant, qui nous parle encore à l’heure actuelle. C’est un film à émotions. Si vous voulez voir un film sur l’amitié. Avec une bande de jeunes cosmopolites. De la bienveillance, de l’entraide, de l’amour. Et aussi de la bagarre. Si vous aimez le cinéma. Si vous aimez les années 80. Il y en a pour tous les âges, toutes les émotions. Chaque personne différente peut être touchée par ce film. C’est un film multigénérationnel. Les Rascals c’est maintenant au cinéma. Prenez vite vos places ! ».
Film engagé au message positif qui dynamite le drame français et duquel on ressort secoué, mais avec le sourire aux lèvres et une pêche d’enfer, Les Rascals est la preuve que le jeune cinéma français peut être singulier et avoir un bel avenir. Le soin apporté à chaque étape créative du film, de l’écriture au montage en passant par la reconstitution des décors, la lumière, les costumes, la mise en scène ou la direction d’acteurs, force le respect et fait du film une réussite. Les Rascals est non seulement une belle promesse d’avenir pour le cinéma français mais aussi pour son réalisateur, Jimmy Laporal-Trésor. Les Rascals marque la naissance d’un auteur et d’une nouvelle génération d’acteurs tous aussi talentueux les uns que les autres. Bien plus que de nous donner une claque, Les Rascals est un véritable uppercut cinématographique. Bien que l’on ne soit qu’au mois de janvier, nous ne prenons pas beaucoup de risques en annonçant déjà ici que Les Rascals compte parmi les meilleurs films de l’année. Indispensable. Immanquable.
Toujours avec le même succès, Les Rascals a, entre autres, été présenté au Festival de Deauville, à L’Etrange Festival et au Festival de Sarlat.
Steve Le Nedelec
Les Rascals un film de Jimmy Laporal-Trésor avec Jonathan Feltre, Angelina Woreth, Missoum Slimani, Victor Meutelet, Marvin Dubart, Taddeo Kufus, Jonathan Eap, Emerick Mamilonne, Mark Grosy, Mylène Wagram… Scénario : Jimmy Laporal-Tresor, Sébastien Birchler et Virak Thun. Image : Romain Carcanade. Décors : Samuel Teisseire. Costumes : Laurence Benoit. Montage : Riwanon Le Beller. Producteurs : Manuel Chiche – Violaine Barbaroux – Nicolas Blanc et Sarah Egry. Production : Spade – Agat Films – The Jokers Films – France 2 Cinéma. Avec la participation de Canal + – Ciné + – France Télévisions le soutien du CNC. Distribution (France) : The Jokers Films (Sortie le 11 janvier 2023). France. 2022. 1h45. Couleur. Format image : 2.39 :1. Son : 5.1. DCP. Interdit aux moins de 12 ans.