Après deux années d’absence, la section Portrait fait son grand retour cette année. Cette section invite un réalisateur ou une réalisatrice qui signe son premier long-métrage à venir présenter son film ainsi que ses courts-métrages au public. La section Portrait vient cette année mettre à l’honneur une jeune cinéaste coréenne émergeante pleine de promesses. Avec Gyeong-ah’s Daughter (2022), magnifique et délicat premier long métrage, In This Town (2015), Night Working (2017) et Magdalena (2018), ses trois courts-métrages qui ont précédé, le Festival du Film Coréen à Paris met en lumière la justesse et la force du travail, la voix et le déjà singulier univers de la cinéaste Kim Jung-eun qui ausculte la société coréenne contemporaine dans son quotidien, une société au sein de laquelle les individus sont prisonniers du rôle qu’elle leur assigne et de leur environnement. Avec ses cadres rigides, son cinéma met en avant les pressions auxquelles les individus sont confrontés au quotidien aussi bien dans ses relations au travail qu’avec la famille ou encore avec les réseaux sociaux. A travers les regards et les silences, la cinéaste dénonce le schéma sociétal qui occulte l’humain et provoque la solitude des êtres. Universels, ses personnages traduisent notre aliénation au succès professionnel et aux mots de nos sociétés. Humaniste, l’œuvre de Kim Jung-eun interroge avec subtilité notre rapport à l’autre, notre rapport au monde et notre solitude.
Gyeong-ah’s Daughter (2022) de Kim Jung-eun – Première Européenne – 1h57
Yeon-su est une jeune prof. Elle vit seule dans un studio à Séoul mais retourne régulièrement chez sa mère, Gyeong-ah, qui vit à Incheon. La jeune femme a du mal à se remettre d’une récente rupture, d’autant que son ex la harcèle d’appels, sms et visites impromptues. La mère ne sait rien de la vie sentimentale de sa fille. Mais tout va changer lorsque Gyeong-ah reçoit un message qui va bouleverser leurs vies à toutes deux.
In This Town (2015). De Kim Jung-eun – Première Internationale – 27 min
A Séoul, plusieurs jeunes gens en quête de travail, préparant des concours ou des entretiens, vivent dans de petites chambres où ils voient rarement la lumière du jour. Révisant encore et encore, et espérant que leur avenir sera radieux.
Night Working (2017). De Kim Jung-eun – Première Française – 28 min
Lin, immigrée cambodgienne, et Yeon-hee, Coréenne, sont collègues dans une usine. Mais les deux jeunes femmes, qui sont amies, n’ont pas les mêmes conditions de travail. Ni les mêmes perspectives d’avenir.
Magdalena (2018). De Kim Jung-eun – Première Internationale – 19 min
Une vieille femme pieuse vit seule chez elle, sa famille ne venant que trop rarement lui rendre visite. Ses prières pourront-elles atténuer sa solitude ?
Invitée de la section « Portrait », la réalisatrice Kim Jung-eun présentera son premier long-métrage Gyeong-ah’s Daughter, ainsi que ses trois courts-métrages, et participera à la séance « Meet The Director ! » pour échanger avec le public.
Gyeong-ah’s Daughter sera projeté au Festival du Film Coréen à Paris le samedi 29 octobre à 17h15 et le dimanche 30 octobre à 14h00.
Les courts-métrages In This Town, Night Working et Magdalena seront projetés au Festival du Film Coréen à Paris le dimanche 30 octobre à 11h50.
La séance « Meet The Director ! » se déroulera après la projection de Gyeong-ah’s Daughter, le dimanche 30 octobre à 16h30.
Allant du blockbuster au film d’auteur indépendant, la sélection très alléchante de cette dix-septième édition du Festival du Film Coréen à Paris met une fois encore à l’honneur un cinéma à l’exception culturelle singulière. Par sa diversité, son éclectisme et sa richesse, cette nouvelle édition s’annonce déjà exceptionnelle. N’hésitez plus! Venez découvrir le meilleur du cinéma coréen d’hier, d’aujourd’hui et de demain !
Afin de ne rien manquer de cet évènement, rendez-vous au Publicis Cinémas du 25 octobre au 01 novembre 2022.
Steve Le Nedelec